Les Lettres du Bien-Aimé

Nous avons naturellement beaucoup parlé de lettres au Bien-Aimé… mais qu’en est-il des lettres DU Bien-Aimé?

Celles qu’il nous a adressées, pleines d’amour et de bienveillance, nous invitant à la paix de nos cœurs, au salut de nos âmes et à la joie éternelle ? Voici une de ces lettres dictée, attribuée au Bien-Aimé et conservée actuellement au Museum King Hussain Mosque en Jordanie. En son temps, cette lettre fut adressée à l’empereur romain et byzantin Héraclius afin de l’inviter à s’ouvrir à la lumière de l’Islam et à bien guider son peuple . Cette lettre débute au nom de Dieu , le Créateur et Nourricier des liens d’Amour, et se conclue par le verset 64 de la sourate 3.

lettre adressée à l’empereur romain et byzantin Héraclius, de la part du Prophète Bien-Aimé

La question nous a été posé concernant cette lettre : qui a bien pu l’écrire puisque le Bien Aimé ne savait pas écrire ?

SAVOIR LIRE AU DELA DE LA LETTRE

Pour commencer, il est important de rappeler que si le Prophète ne lisait pas et n’écrivait pas l’alphabet des hommes, ce n’est pas parce qu’il aurait été en incapacité d’apprendre à le faire, mais parce qu’il n’avait pas besoin d’apprendre à le faire.

Qu’aurait-il pu bien faire de la science des hommes quand il recevait directement la science de Dieu ? à quoi bon déchiffrer le langage des lettres humaines lorsque son cœur était capable de déchiffrer les signes Divins ? Notre Bien-Aimé n’avait pas besoin de savoir lire les lettres pour être capable de Lire le Qor’an : N’était-il pas lui-même un Qor’an qui marche sur terre, selon l’expression de notre Mère Aïcha ?

Le fait que notre Bien Aimé soit « illettré » nous envoie un message fort : il existe quelque chose au-delà de la lettre, les lettres étant là pour nous indiquer vers ou porter notre regard, vers où diriger nos cœurs et nos sensibilités, mais les lettres ne sont pas une fin en soi. Or, nous voyons malheureusement combien de gens tombent dans le littéralisme, s’accrochant à la lettre, débattant sur la lettre, sans jamais dépasser la lettre. Le Bien Aimé nous a d’ailleurs averti quant à une catégorie de gens qui réciteront le Qor’an avec leurs bouches sans que celui-ci ne descende jusqu’à leurs cœurs. A quoi bon donc lire la plus belle des lettres d’amour si elle reste lettre morte ? Car là est le secret de ces lettres : il faut être capable de se connecter au message d’Amour qu’elle porte.

Une expression dit : « lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». Le lettre, c’est ce doigt, et la vraie question est donc : allons-nous rester fixés sur le doigt ? ou saurons-nous comprendre l’esprit du message et élever notre regard vers la lumière dans notre ciel nocturne ?

LES SCRIBES

Ceci étant bien posé, nous pouvons maintenant mieux comprendre les intentions qui ont animé la mise à l’écrit des messages du Bien Aimé : les scribes ne devaient pas chercher à figer le message dans leurs écrits, mais bien à permettre l’accès à ce qu’il y avait de vivant en eux.

On raconte que le Bien-Aimé avait environ 48 scribes à son service, dont les compagnons Abou Bakr,  Uthmân Ibn ‘Affân,  ‘Ali Ibn Abî Taleb,  ‘Omar Ibn El-Khattâb, ou encore Zayd Ibn Thâbet,  Khaled Ibn El-Walîd etc.

Ils pouvaient aussi bien noter les versets du Qor’an, que les lettres que leur dictait le Bien Aimé.

Les lettres étaient signées par le Bien Aimé à l’aide d’un sceau en forme de bague, qu’il apposait sur un cachet de cire, tel un tampon, et sur lequel était inscrit en arabe : « Mohammed l’Envoyé de Dieu ». (Nous pouvons d’ailleurs voir ce sceau en bas à droite de la lettre envoyée à Héraclius.)

Le support d’écritures étaient variés : quand il s’agissait de leur usage personnel, les scribes écrivaient volontiers sur des os plats d’animaux (omoplates) ou sur des pierres plates, ce qui constituait le matériau le moins cher et le plus répandu. On utilisait aussi du tissu, ou de la peau d’animaux. Le papier ou le papyrus étant peu répandu et plutôt chers à l’époque, il était réservé à des usages plus particuliers.

Concernant l’écriture en elle-même, vous pouvez remarquer plusieurs choses en regardant la lettre : l’écriture est de forme « carrée », il s’agit du style koufique, le tout premier style d’écriture arabe. D’autres styles sont arrivés par la suite dans l’histoire, plus arrondis, plus déliés, comme les styles diwani ou thoulouth. De même, vous pourrez noter l’absence de points ou de voyelles brèves, ce qui était la norme à l’époque : les points ne sont arrivés qu’après, et les voyelles plus tard encore, afin de faciliter la lecture et l’écriture, notamment de ceux qui n’était pas arabophones. Ainsi était donc l’écriture des lettrés de l’époque, ce qui nous monte qu’au fil du temps, la lettre change avec les époques, mais l’esprit du message, lui, est éternel.

Juste avant Médine…

Depuis qu’ils avaient entendu la nouvelle de la venue prochaine du Bien-Aimé, de nombreux Médinois avaient pris l’habitude de se rendre à Qouba où vivait la tribu des Bani Amr ben Aouf, une oasis au sud de Médine afin d’attendre, scruter le désert, espérer être les premiers à accueillir l’homme le plus noble de la terre. Vous pouvez imaginer toute la ferveur, l’amour, la hâte, l’espoir qui ont été vécus en ces lieux… mais aussi la joie, quand le Bien-Aimé Mohammed et son noble compagnon Abou Bakr furent enfin visibles à l’horizon ! Était-ce bien eux ? Oui… c’est bien eux… ils approchent ! Les voici !

Ce petit groupe d’amoureux qui se rendaient chaque jour de Médine à Qouba dans l’espoir de se rapprocher du Bien-Aimé pour l’accueillir eurent enfin ce bonheur !

Qaswa, la chamelle du Prophète bien aimé, s’approcha de la source d’eau (qu’on attribue tantôt à Abou Ayoub Al-Ansari, tantôt à Saad Ibn Khaythama), une source qui fut bénie par la chamelle du Prophète qui avait choisi cet endroit pour s’agenouiller pour la première fois, afin d’y boire de l’eau après leur long voyage.

Là, dans cette palmeraie, ces amoureux impatients eurent le bonheur d’accueillir leur Bien Aimé pendant 3 jours, 3 jours durant lesquels fut construite la toute première mosquée de l’histoire de l’Islam. On rapporte d’ailleurs que le Prophète bien aimé a dit de cette mosquée que quiconque y célèbre sa prière aura accompli l’équivalent d’une Omra.

La nouvelle de la présence du Bien-Aimé dans l’oasis de Qouba se répandit jusqu’à Médine… vous pouvez imaginer l’émotion ! Les femmes restées en retrait à Médine s’organisèrent pour préparer et chanter la belle lettre d’amour et d’accueil désormais connue de tous « tala’a al badro ‘aleyna » ! Quant aux esclaves qui n’avaient pas la liberté de se rendre à Qouba, vous pouvez également imaginer leur émoi ! L’un d’eux n’était autre que Salman le Perse, qui s’était vendu en esclavage lui-même afin de pouvoir être emporté par ses nouveaux maitres jusqu’à Médine, où il savait que viendrait vivre Son Bien-Aimé. C’est là aussi qu’il apprit la joyeuse nouvelle, et dès la nuit tombée, il fit l’aller-retour de Médine à Qouba, en plein désert, juste pour étancher la soif de son cœur amoureux et rencontrer le meilleur des hommes.

Puis, 3 jours après que la nouvelle se soit répandue à Médine, 3 jours d’impatience et de hâte, voilà que le Bien-Aimé arrive enfin, accompagné de son noble ami Abou Bakr…

Le jardin du Bien-Aimé

Visiter le Bien-Aimé sur les terres de Médine a toujours été un moment spécial pour les amoureux du Prophète. Les plus poètes d’entre eux n’ont pas hésité à retranscrire bellement ces moments intenses, nous léguant à la fois un témoignage et un héritage de leur passage dans le jardin du Prophète. Car effectivement, le mot “Rowda” en arabe désigne aussi bien la sépulture que le jardin, et les âmes amoureuses savent comment s’y promener et en cueillir les fleurs, comme le raconte la fin de ce poème traduit de l’arabe, chef d’œuvre de Mahmoud Bayrem Ettounsi, poète égyptien du siècle dernier

Quant à ceux qui ne pouvaient pas s’y rendre, leurs coeurs débordant d’amour et de nostalgie ont également su trouver les mots pour témoigner de leurs sentiments et de leur manque envers le Bien-Aimé. Par exemple, le poème arabe de l’Imam Jazouli (15ème siècle) dont voici la traduction :

Ces chansons et poèmes ne sont pas que du folklore, il s’agit de véritables clés pour ouvrir les portes de notre coeur. Ces amoureux, en témoignant de leur amour, nous aident à nous ouvrir à notre propre potentiel amoureux. Tout poème d’amour sincère écrit au Bien-Aimé a ce potentiel, à condition de se laisser porter, comme nous le témoigne un de nos frères qui nous a écrit en direct de Médine où il était allé visiter le Bien-Aimé :

Nous encourageons chacun et chacune non seulement à écrire ou parler au Prophète, mais également à lire, à se connecter profondément aux lettres, chants et poèmes qui ont été rédigés par d’autres à partir d’une station vraie, réelle, authentique, provenant du fond du coeur. 

En effet, les auteurs de ces mots écrits avec conscience sont en quelque sorte des Pèlerins qui se rendent sur le tombeau du Prophète, non pas toujours à travers un voyage physique vers Médine, mais toujours dans un voyage spirituel pour lui parler de coeur à coeur. D’ailleurs, de nombreux savants et juristes ont dit que parler au Prophète peut avoir la même valeur qu’une visite au Prophète !

Lorsque ces auteurs reviennent de leur Pèlerinage spirituel, ils nous offrent les souvenirs qu’ils rapportent avec eux de ce périple afin de nous permettre d’en vivre quelque chose aussi et de nous connecter à l’expérience. Leurs mots sont des facilitateurs, des clés, des connecteurs.

Car pourquoi visiter Médine et le tombeau du Bien-Aimé ? Cela permet d’essayer à travers ces traces, monuments, souvenirs, d’éveiller le tréfond de l’âme, d’ouvrir l’oeil intérieur du coeur, de faire émerger cet amour dormant au fond de soi.

Dire «assalate wa assalam ‘aleyka ya Rassoul Allah» en ce lieu et dans ces conditions permet de ressentir profondément ces paroles, tandis que nous sommes devant cette partie de lui qui a été le véhicule terrestre béni qui l’a servi pendant 63 ans auprès des mortels. Cette visite devant son tombeau permet de travailler le sentiment de présence, de le développer, ce qui rend nos salutations à son égard plus conscientes, plus authentiques, et plus faciles.

Toutefois, ceux qui écrivent avec conscience un message sincère adressé au Prophète sans avoir voyagé physiquement ont réussi à s’adresser à lui directement, d’âme à âme.Il s’agit d’une station où le vrai soi qui aime Dieu et le Prophète se révèle et se réveille afin de parler le langage de l’amour et de la connaissance, même sans se rendre sur ses terres.

Ainsi, ceux qui ont réussi à établir une connexion de coeur à coeur avec le Bien-Aimé, que ce soit devant son tombeau ou à distance, peuvent nous aider à notre tour à vivre cette connexion, que ce soit également face à son tombeau, ou à distance. Il suffit de lire leurs témoignages avec conscience, avec le désir d’ouvrir notre coeur et d’apprendre à aimer. Ce que le témoignage de notre frère illustre bellement. Merci à lui.

Sur les traces du Bien-Aimé

Récipient dans lequel le Bien-Aimé Mohammed avait bu

A Istanbul, dans le Palais de Topkapi (ancien palais des souverains ottomans transformé aujourd’hui en musée) on trouve une chambre sacrée préparée par le sultan de l’époque pour conserver et exposer les reliques du Bien-Aimé Mohammed, dont voici quelques photos tout au long de cet article.

L’amoureux peut comprendre

Quelle position adopter face à ces reliques ? Les avis sont partagés : d’un côté les amoureux du Bien-Aimé qui ressentent le besoin de conserver des traces, des souvenirs, des objets ayant appartenu à l’amour de leur cœur, et de l’autre, les proies aux doutes, qui se demandent s’il ne s’agit pas là de « bid’a » ou de « shirk »?

Évidemment, s’il s’agissait d’adorer ces objets et de les prendre pour idoles, une telle attitude mériterait effectivement le blâme. Mais qu’en est-il de l’amoureux qui espère juste garder un souvenir, et transmettre ce souvenir à ceux qui n’ont pas rencontré physiquement ce grand amour ? Pourquoi lorsqu’une personne garde pendant des années les lettres, ou le châle, ou le mouchoir de son amoureux ou amoureuse, on trouve cela romantique, mais quand il s’agit du Prophète Bien-Aimé, cela deviendrait soudain quelque chose de blâmable et condamnable ?

Pourquoi quand une personne garde précieusement la photo ou les vidéos de ses défunts parents pour les montrer à ses enfants afin de nourrir leur amour pour leurs grands-parents qu’ils n’ont pas connus, on trouve cela beau, mais quand il s’agit du Prophète Bien-Aimé, on veut trouver cela suspicieux ?

Serait-il donc interdit de l’aimer et de le faire aimer ?

C’est d’ailleurs par amour que les souverains ottomans ont recouvert d’argent, d’or et de pierres précieuses ces souvenirs et ces reliques, comme on voudrait mettre la photo de notre amoureux dans le plus beau des cadres.  En plus de témoigner de leur amour et de leur respect, cela permet également de mieux préserver et respecter ces précieuses reliques.

Ces reliques sont donc de précieux souvenirs amoureux, de précieux souvenirs pour nos ancêtres comme pour nous-mêmes. Quelle douceur pour l’amoureux que de pouvoir contempler quelque chose ayant appartenu à son Bien-Aimé, que ce soit un objet, ou sa photo ! N’ayant pas de photo à l’époque, l’empreinte de pied ou les cheveux faisaient l’affaire.

Cela peut nous paraître étrange, mais il faut rappeler qu’en Europe-même, avant l’avènement de la photographie, il y avait deux manières de garder un souvenir de la personne qui nous était chère : soit un portrait en peinture, mais encore fallait-il avoir les moyens de payer un peintre (cela était donc réservé aux classes aisées), soit ses cheveux pour les plus pauvres. Dans les archives et les pièces de musées, il n’est pas rare de trouver des tresses entières qui ont été coupées et offertes à une personne chère. A l’époque, il était courant de demander à quelqu’un ses cheveux pour les garder en souvenir ! Seul un amoureux peut comprendre ce besoin de proximité, d’intimité, que peut étancher la possession d’un bout de l’autre.

cheveux du Bien Aimé Mohammed

Il faut maintenant imaginer la scène autour du Prophète Bien-Aimé : lorsqu’il se faisait couper les cheveux, ses compagnons les récupéraient à peine tombés au sol, et se les partageaient le cœur battant. Quand le Bien-Aimé marchait pieds nus dans la terre humide, imaginez la joie de ce compagnon qui découvre son emprunte, et qui la récupère amoureusement et avec grand soin. Quel bonheur de posséder cette trace de pas qui immortalise quelque chose de son Bien-Aimé !

Si on n’est pas amoureux, on pourrait y projeter de la « bid’a » ou du « shirk » là où en réalité il ne s’agit que d’amour. Qui n’a jamais vraiment aimé ne peut pas comprendre.

Des reliques pas comme les autres

Au-delà de cet aspect du souvenir amoureux, il faut tout de même souligner qu’il ne s’agit pas de l’importe quels objets : ce sont des objets ayant appartenu, ayant été touchés, ou étant issus du corps du meilleur des êtres.

Le toucher des prophètes n’est pas n’importe quel toucher : notre Maitre Issa guérissait, redonnait la vue, et même la vie, avec un simple toucher (S3,V49 – S5,V110). Ce qui est issu du corps des Prophètes possède également un statut particulier : la salive de notre Maitre Mohammed (que Dieu nous accorde une belle relation d’amour avec lui) guérissait également les malades (Sahih al Bukhari). Les objets des prophètes ne sont pas de simples objets : la tunique de notre Maître Youssouf a rendu la vue à son père, notre Maître Yaqoub, par le simple fait de l’avoir posé sur son visage (S12,V96). Ou encore le bâton de Notre Maître Moussa qui pouvait se transformer en serpent, avaler les illusions des magiciens (S7,V117 – S26,V45), et fendre les eaux en deux (S26,V63). Et que dire du sable touché par le pied de Moussa qui permit au Samiri de donner au veau d’or l’illusion d’être vivant ? (S20, V96)

empreinte de pied du Bien-Aimé Mohammed

Le statut exceptionnel de ces objets ne s’arrête pas là !  Pensez à l’histoire des enfants d’Israël qui, plusieurs centaines d’années après le passage de notre Maître Moussa, ont commencé à décliner spirituellement au point de se quereller sans cesse, allant même jusqu’à remettre en question les décisions du Prophète qui leur avait été envoyé après nos Maîtres Moussa et Haroun (le Coran ne cite pas son nom, il semblerait qu’il se nomme Samuel d’après les récits bibliques). La sourate Al Baqara nous expose comment ce Prophète avait désigné Talout (Saül) comme roi, mais comme il appartenait à une classe sociale modeste, ils contestèrent cette Décision Divine inspirée à l’Envoyé.

Dans Son Immense Bonté, Dieu envoya des Anges portant le Tabout nous dit le Coran, un coffre appelé l’Arche de l’Alliance, afin de rehausser le niveau et la force spirituels de ce peuple. Quiconque ayant la foi se trouvait renforcé en étant exposé au Tabout.

Mais quiconque étant ennemi de Dieu se trouvait affaibli face à ce coffre nous raconte la Bible. C’est d’ailleurs pourquoi les enfants d’Israël emmenaient avec eux le Tabout comme arme principale lorsqu’ils devaient faire la guerre, et c’est aussi la raison pour laquelle les rois ennemis faisaient tout pour déposséder les enfants d’Israël de cette Arche d’Alliance avec Dieu. L’un de ces rois avait réussi à le leur arracher durant l’une de ces guerres ! La Bible nous raconte comment aucun des peuples reniant Dieu ne pouvait garder cette Arche sans s’attirer affaiblissement, maladies, malédictions et morts. Ils se refilèrent donc le précieux coffre de peuple en peuple jusqu’à ce qu’il fût finalement restitué au peuple d’Israël, les seuls capables de vivre de manière positive la puissante influence de ce coffre grâce à leur foi.  

Mais que contenait donc ce coffre que l’on nomme l’Arche de l’Alliance ?

Nous trouvons le récit et la réponse dans la sourate Al Baqara, versets 247 et 248 :

Et leur prophète leur dit: « Voici que Dieu vous a envoyé Tâlût (Saül) pour roi. » Ils dirent: « Comment règnerait-il sur nous ? Nous avons plus de droit que lui à la royauté. On ne lui a même pas prodigué beaucoup de richesses ! » Il dit: « Dieu, vraiment l’a élu sur vous, et a accru sa part quant au savoir et à la condition physique. » -Et Dieu alloue Son Pouvoir à qui Il veut. Dieu a la grâce immense et Il est Omniscient.

Et leur prophète leur dit: « Le signe de son investiture sera que le Tâbût (coffre, Arche de l’Alliance) va vous revenir; objet de quiétude inspiré par votre Seigneur, et contenant les reliques de ce que laissèrent la famille de Moussa (Moïse) et la famille d’Haroun (Aaron). Les Anges le porteront. Voilà bien là un signe pour vous, si vous êtes croyants ! »

Ce coffre contenait donc des reliques de Prophètes ! La tradition musulmane rapporte qu’il s’agissait d’un récipient dans lequel avait bu notre Maitre Moussa, un turban qui avait appartenu à notre Maitre Haroun, ainsi que d’autres objets encore. La tradition biblique rapporte qu’il contient également le bâton de notre Maitre Moussa.  

Dans tous les cas, qu’est ce que cela nous enseigne ? Pourquoi Dieu envoie-t-il des Anges pour apporter des reliques de Prophètes aux humains ? Qu’est ce que cela dit de ces reliques ? Peut-on encore penser qu’il s’agirait de « shirk » ou de « bid’a » ?

S’exposer aux reliques du Bien-Aimé

Les objets que nous vous présentons en photos ont appartenu à l’être humain doté de la spiritualité et de la relation à Dieu les plus développées, et se trouvent aujourd’hui à Istanbul.

Est-ce que la grandeur et la puissance de l’empire Ottoman peut s’expliquer par l’amour que ses souverains avaient pour le Prophète et leur exposition à ses reliques, comme s’il s’agissait de leur propre Arche d’Alliance ? On peut se poser la question. En tout cas une chose est sûre, Istanbul est la ville où l’on compte le plus grand nombre de personnes qui embrassent la voie du Dernier Messager, et ça ne peut pas être un hasard. La proximité de ces reliques, l’exposition à ces reliques pèsent forcément dans la balance, comme elle a pesé pour les enfants d’Israël à l’époque de l’Arche d’Alliance.

Cette exposition aux reliques de nos Maîtres Moussa et Haroun comme nous l’avons vu, a été une Décision et un Cadeau Divins. Alors pourquoi l’exposition aux reliques de notre Maitre Mohammed ne le serait pas ? Si un objet qui a appartenu à nos maîtres Youssouf (la tunique), Moussa et Haroun (dans le coffre) peuvent influencer positivement ceux qui s’y exposent, pourquoi cela s’arrêterait-il dès lors qu’il s’agit du Bien-Aimé Mohammed ?

Il ne s’agit évidemment pas de s’exposer à ces reliques dans l’espoir de devenir riche, d’avoir un patron plus sympa au travail, d’avoir des enfants plus obéissants, ou de s’offrir une plus belle voiture. Une relique n’est pas un grigri !

Mais plutôt, on s’expose aux reliques de Mohammed dans l’espoir de s’exposer à Mohammed, dans l’espoir de nous rapprocher de Mohammed, et dans l’espoir d’aimer davantage Mohammed. Aimer Mohammed, c’est s’élever spirituellement, et s’élever spirituellement, c’est aimer Mohammed. Car comme nous aimons à le dire : avec Mohammed on ne tombe pas amoureux… on s’élève en amour!  Alors s’exposer à ces objets qui ont été habités de l’énergie de Mohammed, c’est venir quêter, espérer, s’ouvrir, se rendre perméable à un peu de Mohammed pour se rapprocher de Dieu. 

Que Dieu nous accorde d’accueillir Mohammed, quel que soit la manière dont on quête cette rencontre avec lui : en lui écrivant des lettres, en lisant et appliquant ses hadiths, par la salat ‘ala an-nabi, en lisant sa biographie (Sira et Chama’il), en visitant son tombeau à Médine, en nous exposant à ses reliques, ou même, et je nous le souhaite, en s’exposant humblement aux photos de ses reliques. Amine !

De Myriam

chanson

Mohamed, sallalahu alayhi wa salam

Mohamed, dernier des prophètes,

Le plus grand des messagers de l’islam,

Mohamed nous a tous sauvés,

Des pièges de Chaytan.

Il nous a enseigné l’islam,

Maintenant nous sommes musulmans.

Mohamed, merci pour tout

Tu nous a mené vers le droit chemin

Mohamed, merci

Qu’Allah te bénit pour tout.

Ya Allah, bénis sa famille,

Et tous ceux qui l’ont suivi

Ya Allah, bénis Mohamed

Pour tout le bien qu’il nous a transmit.

Mohamed, merci pour tout

Tu nous a mené vers le droit chemin

Mohamed, merci

Qu’Allah te bénit pour tout.

Mohamed, merci pour tout

Tu nous a mené vers le droit chemin

Mohamed, merci

Qu’Allah te bénit pour tout.

De Adam

Lettre au Bien – Aimé de ma mère

Quand je pense à toi , Ô mon prophète Mohammed  ( sws ), je vois ma mère.

Elle qui m’a racontée l’histoire de Ta vie.

Elle qui chaque soir nous lit un de tes Hadiths.

Quand je pense à toi , Ô mon prophète Mohammed  ( sws ), je vois ma mère.

Elle qui nous chante tes prières.

Elle qui chaque soir  nous rappel ton comportement exemplaire.

Quand je pense à toi , Ô mon prophète Mohammed  ( sws ), je vois ma mère.

Elle qui me dit que tu es lumineux comme la lune et que ton parfum est celui de la rose.

Elle qui chaque soir mentionne ton nom à la lune et chaque jour à tes fleurs.

Je crois qu’elle te voit partout ….

Quand je pense à toi , Ô mon prophète Mohammed  ( sws ), je vois ma mère.

Elle qui voulait m’appeler Mohammed comme toi.

Elle qui chaque jeudi soir au coucher du soleil, nous enseigne à te louer.

Quand je pense à toi , Ô mon prophète Mohammed  ( sws ), je vois ma mère.

Elle qui se réjouit à la venue de ton anniversaire et prépare tes chants.

Elle qui chaque soir et chaque jour fête avec nous ton Mawlid.

Tu sais je suis né le même jour que toi et ma mère un jour avant.

Nous sommes peu-être liés comme le dit ma maman.

Si je pouvais offrir un cadeau à ma mère, ça serait toi.

Attends – nous près de ton bassin.

L’amour est mon héritage car tu es mon héritage.

 

Meyer Adam ( 11ans )  

De Maryam

Mohammed le loué

 

Mohammed la lumière de l’islam

La lumière de mon âme

Ni haine ni arme

Il est celui qui me désarme

 

Mohammed tu m’enseignes l’amour

Pas l’amour des tours

Mais l’amour du “Nour”

Mohammed j’espère te rencontrer un jour

 

Meyer

Maryam

10 ans